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Libération

Entre Valls et Taubira, le Parti de gauche a choisi

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publié le 15 août 2013 à 22h06

Pas de pause du 15 août dans la polémique Valls-Taubira autour de la future réforme pénale. Hier, François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche, a déclaré sur RMC, au sujet du ministre de l'Intérieur : «C'est l'extrême droite du mouvement socialiste, ça, c'est clair !» Ce proche de Jean-Luc Mélenchon en a rajouté : «A la primaire socialiste, d'ailleurs, il a réussi un résultat lamentable de 5%. Il est extrêmement minoritaire dans sa propre famille politique.» Un peu plus tôt, Florian Philippot, vice-président du Front national, avait estimé que derrière la polémique se cachait «un plan de carrière de Manuel Valls» pour «être le candidat de son camp» à la présidentielle de 2017.

La polémique est née mardi après la publication dans le Monde d'une lettre de Manuel Valls à François Hollande, au sujet de la réforme pénale qui devrait être examinée à la rentrée. Dans ce courrier, le ministre de l'Intérieur critique le texte élaboré par Christiane Taubira, qui prévoit de supprimer les peines planchers (mises en place par Dati en 2007) et de rompre avec le tout-carcéral. La garde des Sceaux n'avait pas été avertie de l'existence de ce courrier. «Il y a une seule ligne, celle définie par le président de la République, a déclaré Valls mercredi, tentant de désamorcer le conflit. Nous allons continuer à travailler avec Christiane Taubira main dans la main», ajoutant qu'il était «normal» qu'il y ait déb