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Libération
Enquête

Face à NKM, le PS patauge dans le marigot du XIVe

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Pendant que la candidate UMP fait campagne, la gauche parisienne se divise, sur fond de non-cumul des mandats, dans cet arrondissement crucial.
Nathalie Kosciusko-Morizet. (PHOTO FRANCOIS GUILLOT. AFP)
publié le 15 août 2013 à 20h36

C'est l'autre bataille de Paris. Dans le sud de la capitale, là où trône la tour Montparnasse et s'étale la place Denfert-Rochereau. Le XIVe, arrondissement clé pour qui veut s'asseoir en mars dans le fauteuil de Bertrand Delanoë. C'est ici que la prétendante UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé début juillet qu'elle posera bagages. Parce qu'elle «s'y sen[t] bien», raconte l'ex-maire de Longjumeau (Essonne). Parce que l'arrondissement, arraché à la droite en 2001, envoie dix conseillers (dont huit à gauche) à l'Hôtel de ville. NKM a fait ses calculs : si elle fait tomber le XIVe, elle fait vaciller Anne Hidalgo, sa concurrente PS.

Elle a aussi vu la faille : le PS n'y est pas en ordre de marche. Depuis 2009 et la mort du maire, Pierre Castagnou, c'est Pascal Cherki, proche de Benoît Hamon, qui s'occupe du XIVe. Avec la vague rose, l'an dernier, ce membre de l'aile gauche du PS cumule son mandat avec celui de député. Et même si la loi sur le non-cumul ne s'appliquera qu'en 2017, Hidalgo a édicté deux règles : pas de parlementaire pour tirer les listes ; parité entre les vingt chefs de file d'arrondissements.

«Plus-value». Puisque Cherki a fait savoir qu'il souhaitait rester député, c'est à une femme qu'est réservée la tête de liste dans le XIVe. Problème : depuis l'atterrissage programmé de NKM sur ses terres, Cherki ne veut plus laisser la place. «Avant de savoir si on cumule o