François Hollande tient du boa constrictor. Les ambitieux de son gouvernement, il préfère les envelopper, les caresser dans le sens du poil pour les étouffer plutôt que les attaquer de façon frontale et, partant, leur donner une existence. «Dans mon camp, il ne se produit rien», a ainsi assuré le chef de l'Etat, mi-juillet. «Ne vous fatiguez pas», semble dire le Président, conscient que le temps du quinquennat - le premier, voire le deuxième - joue en sa faveur. Comment préparer 2017 ? «La meilleure façon c'est d'être loyal a poursuivi Hollande car si j'échoue, ce sera très difficile au sein du PS et du gouvernement de dire : "j'ai été ministre pendant cinq ans, il a échoué mais, moi, je vais réussir".»
Mollets. Depuis quinze mois, trois têtes dépassent pourtant régulièrement. Claude Bartolone, Arnaud Montebourg et Manuel Valls mordillent les mollets présidentiels et cultivent leur différence au sein de la majorité. Dimanche, le président de l'Assemblée nationale est l'invité vedette de la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) qu'organise chaque été Montebourg, ancien élu du cru.
Au perchoir, Bartolone n'est pas soumis à la discipline gouvernementale et ne se prive pas de dire tout le mal qu'il pense des choix présidentiels. Dimanche, il a prévu de (re)parler