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Montebourg : un Don Quichotte apaisé

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Le ministre du Redressement productif a remisé ses critiques.
publié le 16 août 2013 à 21h56

Tous ses collègues le disent : Arnaud Montebourg va mieux. Après un hiver à godiller sur les crêtes du gouvernement et de la majorité, le ministre du Redressement productif n'est certes pas à l'abri d'une nouvelle provoc. Comme quand il loue des gaz de schiste «écologiques» que l'Etat se devrait d'exploiter au sein d'une entreprise publique, fidèle à sa stratégie du «pousse-bouchon» dixit Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture. Mais ceux qui ont croisé Montebourg avant les vacances racontent un Don Quichotte de la première gauche, plus apaisé. La preuve en images date du 13 juillet, en Savoie, quand Jean-Marc Ayrault et son ministre ont passé un après-midi, hilares sous l'œil des photographes, après avoir signé l'accord de reprise des deux sites du groupe Rio Tinto Alcan. Un dossier quasiment aussi emblématique que l'aciérie de Florange aux yeux de Montebourg. En Savoie, mi-juillet, le Premier ministre a (enfin !) salué «l'action déterminée» de Montebourg, qui lui avait reconnu la veille l'existence d'une «ligne gouvernementale» sur les gaz de schiste, respectant le «ni-ni»- ni exploration ni exploitation - de Hollande.

Satisfaction à l'Elysée : contrairement à Delphine Batho, «Montebourg fait toujours très attention à ne pas se situer sur une ligne qui serait un franchissement interdit» , sourit un proche du chef de l'Etat. Pour une ministre qui a récemment voyagé avec les deux hommes, «Jean-Marc et Arnaud ont