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Libération

Les trois «voyants» de l’exécutif

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Louis Gallois, Jean Pisani-Ferry et Anne Lauvergeon sont chargés d’armer la France pour demain.
publié le 19 août 2013 à 22h36

Avec la crise et la prise de conscience que la France, devenue une puissance de second rang, doit faire des choix drastiques - et donc concentrer ses investissements sur les secteurs où elle dispose véritablement d’atouts -, la prospective a repris de la vigueur dans l’Hexagone. Initié sous Nicolas Sarkozy avec les 35 milliards d’euros du grand emprunt - une idée de son conseiller et ex-commissaire général au plan, Henri Guaino -, ce retour en grâce d’une vision stratégique impulsée par l’Etat, aux relents néopompidoliens, a été effectué par François Hollande. Et même étoffé. Au-delà du coup de com, son choix de placer la rentrée du gouvernement sous le signe du temps long ne doit rien au hasard.

L’exécutif a aujourd’hui à sa disposition trois structures placées sous la responsabilité de trois fortes têtes pensantes - dont deux anciens chefs d’entreprise - afin de l’aider à imaginer et construire cette France de demain, aujourd’hui malmenée. Trois «outils» au service du politique dont les rôles, sur le papier, sont clairement distincts. Mais qui devront travailler ensemble en essayant d’éviter de piétiner leurs plates-bandes respectives ou de doublonner. L’exercice s’annonce périlleux.

«Rupture». Dirigé par l'ex-patron d'EADS Louis Gallois, le commissariat aux investissements d'avenir est le plus richement doté et le plus opérationnel des trois. Piloté par l'économiste pro-européen Jean Pisani-Ferry, le commissariat général à la stratégie