Si un séminaire de rentrée a pour objectif de donner la banane à des ministres à peine sortis de leurs vacances, alors celui organisée à l'Elysée hier matin sur le thème de la France de 2025 a été un vrai succès. De la petite dizaine de ministres interrogés par Libération, pas un seul n'a eu à redire de ces presque quatre heures de table ronde. Et si un séminaire de rentrée d'un gouvernement de gauche a pour fonction de réveiller la droite, alors l'objectif a également été atteint. Puisque, dans leur grande majorité, les leaders de l'opposition se sont employés à dénoncer une «opération de communication», à contretemps des urgences des Français.
Cela fait déjà plusieurs mois, que François Hollande s’emploie à dessiner cette France de dans dix ans. Pour de multiples raisons. Pour parler d’autre chose que de ce chômage qui n’en finit pas de grimper, pour fixer un cap à une politique qui s’est cherchée une cohérence et pour entretenir l’espoir dans un pays miné en profondeur par la crise. En plus d’être la nature profonde de l’actuel chef de l’Etat, cet impératif d’optimisme a aussi une vraie fonction économique : celle de redonner confiance aux Français. Et donc permettre la consolidation de ce début de reprise, encore très fragile.
Préambule. Les choses n'avaient pas très bien commencé. Début juillet, chaque ministre devait rendre par écrit sa vision - dans son domaine - de la France en 2025. Le résultat était une sorte de