François Hollande a fait à juste titre de la jeunesse la principale priorité de sa campagne présidentielle de 2012.
Bien que le rang protocolaire de l'actuelle ministre de la Jeunesse ne traduise pas directement cette volonté, force est de constater que le gouvernement, sous l'impulsion du président de la République, a déjà mis en œuvre de nombreuses mesures et dispositifs de politiques publiques en direction de la jeunesse : refondation de l'école, réforme des universités, «garantie jeune», emplois d'avenir, contrats de génération…
Aujourd'hui, aux côtés de ces progrès significatifs et concrets, il semble manquer une mesure forte et symbolique pour la jeune génération, une de ces mesures qui marquent une génération − tel que l'abaissement de la majorité de 21 à 18 ans en 1974 ou l'abandon du service militaire en 1997 −, une mesure qui démontre que le pouvoir est en phase avec elle et comprend aussi ses attentes.
L'instauration du droit de vote à 16 ans peut être cette mesure. Elle s'adresserait directement aux jeunes et marquerait historiquement leur génération.
Cette idée n'est pas nouvelle en France : au milieu des années 90 déjà, cette proposition est formulée par le Comité consultatif de la jeunesse mis en place par Edouard Balladur et en 2002, c'est Lionel Jospin qui se prononce en faveur du droit de vote dès 17 ans. Par ailleurs, cette mesure est déjà mise en œuvre dans plusieurs pays européens (Autriche, Allemagne, Croatie, Suisse…) sous la forme de différents dispositi