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Libération
Interview

«Dans les pas de Joxe»

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Jean-Jacques Urvoas Député socialiste
publié le 21 août 2013 à 22h26

«A l’Intérieur, un domaine qui n’est pas acquis à la gauche si on se réfère à la période Jospin, Valls apporte la démonstration d’une crédibilité. Il occupe pleinement la fonction, il a des budgets à la hauteur des engagements de Hollande, et il est un ministre influent du gouvernement.

«Les critiques à son encontre sont de l’ordre de l’anathème, pas de la démonstration. Si faire du sarkozisme, cela consiste à assumer les difficultés, en appeler à l’ordre et l’autorité et ne pas refuser un micro, c’est un peu réducteur…

«Sur la réforme pénale, je comprends les positions de Valls sans les partager. L’Intérieur et la Justice sont deux administrations avec des cultures antagonistes. Pour leur faire accepter de travailler ensemble, il faut aussi qu’elles soient convaincues que leur ministre est solide et les défend jusqu’à l’arbitrage. C’est normal qu’un ministre défende son institution. Mais je ne l’ai jamais entendu dire qu’il fallait garder les peines planchers.

«Il est aussi le ministre grâce à qui tout citoyen pourra saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sans avoir à poster une vidéo sur YouTube (lire page 12)… Et ce contre l'avis de l'ensemble des syndicats de police ! En cela, Valls met ses pas dans ceux de Joxe.

«J’aurais des reproches à faire à Manuel Valls s’il contestait une autre institution, ce qu’il ne fait pas. Il n’a jamais été pris en défaut de solidarité gouvernementale. Au contraire de certains de ses camarades, on ne l’a jamais enten