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Libération

Popularité : Valls surveille sa ligne

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Omniprésent cet été, l’ambitieux ministre de l’Intérieur cultive les polémiques.
publié le 21 août 2013 à 22h26

Manuel Valls peut tout faire. A la fois mettre le feu à la rentrée du gouvernement et déambuler hier à Aurillac au festival des arts de la rue, juste avant d'assister à la dernière création du metteur en scène Joël Pommerat, la Réunification des deux Corées. Jolie programmation au moment où le cas Valls est, lui, en train de couper en deux la majorité. C'est le privilège des puissants : il faut avoir une opinion sur le ministre le plus populaire du gouvernement. Et, depuis hier, les «anti» parlent publiquement. La sortie de Valls, lundi en fin de séminaire gouvernemental, où il a évoqué la possibilité de remettre en question la politique de regroupement familial dans la France de 2025, a été manifestement la goutte de trop.

Flagrant délit. Les deux ministres écologistes, Pascal Canfin et Cécile Duflot, ont décidé de sortir du bois et d'afficher frontalement leur opposition. Dans Libération, la ministre du Logement a rappelé que le «droit de vivre en famille ne souffre pas d'exception». Et le ministre du Développement a menacé de quitter le gouvernement au cas où Valls deviendrait demain Premier ministre. Pour une rentrée qui devait se décliner sur tous les tons de l'unité, voilà le premier de la classe pris en flagrant délit de désordre.

Hier matin, en préambule du Conseil des ministres, le Président a tenu à éteindre la polémique en rappelant le «devoir de solidarité de chaque membre du gouvernement» et