Quand, en juillet 2012, elle avait, dans son livre A feu et à sang, émis quelques critiques sur la façon dont la campagne de 2012 avait été menée, Roselyne Bachelot s'était fait bacher par son camp.
Aujourd’hui, ce n’est plus seulement la campagne présidentielle dont il est question de faire l’inventaire, mais tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Il y a d'abord eu quelques voix pour en émettre, sous une apparente timidité, l'idée. Qui s'est heurtée aux protestations pincées des caciques du parti. Peu enclins étaient-ils, il y a peu, à critiquer leur ancien leader - en particulier les membres des «Amis de Nicolas Sarkozy». Au contraire, François Fillon, lors du rassemblement estival de ses troupes, a choisi de cliver en attaquant clairement l'ancien chef de l'Etat, et son bilan.
Le mouvement a pris de l'ampleur, et aux atermoiements a succédé le combat des mots : «devoir d'inventaire», «droit d'inventaire», «débat serein»... Chacun y est allé de sa formule et de ses préconisations. Jean-François Copé a fini par admettre lui-même la nécessité d'un débat «sérieux et objectif», non sans tacler, au passage, quelques-uns de ses camarades : «Je trouve assez baroque que des Premier min