Vrai que cela avait mal commencé, tout début août, dans ce taxi avec son chauffeur comme une caricature - blanc, vieux, con, hargneux et raciste comme un troupeau de bergers allemands, mais pas seulement : lourdement homophobe, aussi. Lorsqu'il maugréa, dans les embouteillages de la gare de Lyon, contre la politique de la municipalité de «Bertrand De la nausée» en matière de voirie, j'ai compris que je n'y échapperais pas.
Et comme on ne peut à tout coup s’extirper d’un taxi nauséabond avec une valise dans le coffre arrière, a fortiori au cœur d’une meute de dizaines d’entre eux circulant au rythme de leurs manifs corporatistes, il fallut dans la foulée se cogner la suite, laquelle eut tout naturellement trait à ces salauds de gouvernants s’octroyant d’exotiques vacances aux frais du contribuable, bien sûr, tandis que le peuple des tax’men transpire du sang et des larmes.
Est-ce à destination de celui-là que le chef de l'Etat crut bon d'afficher si ostensiblement sa repentance d'avoir pris l'an dernier quelque congé estival pourtant bien légitime ? Pour cette fois, la consigne était claire : il s'agirait d'«afficher qu'il n'y a pas de vacance du pouvoir». Le mot important, dans cette proposition, étant «afficher», pour afficher, on afficha. Jusqu'au plus soif démagogique, jusqu'à l'infantilisation du citoyen.
On afficha l’humilité de la résidence de la Lanterne (Yvelines) contre le bling-bling du fort de Brégançon (Var). On afficha le Premier ministre