Pour en finir avec Nicolas Sarkozy, ce fut le dernier atout de François Hollande : l'unité de la gauche. Fort d'un accord avec les écologistes et d'un appel au rassemblement du Front de gauche dès le soir du premier tour, le PS avait pu s'appuyer sur sa gauche pour revenir au pouvoir. Mais un an plus tard, ça grince dans les rouages. Les écologistes ont l'interrogation chronique sur leur participation à la majorité et les volontés d'«alternative» du Front de gauche compliquent l'union. En cette rentrée politique, des émissaires de chaque camp vont naviguer dans un triangle Marseille (Europe Ecologie-les Verts), La Rochelle (PS), Grenoble (Front de gauche). De quoi sonder la famille d'à côté. Car aux municipales de mars, sans rassemblement, la gauche se présentera en position de faiblesse. Problème : quand le PS veut voir les autres se ranger derrière lui, ses alliés réclament d'abord un coup de barre à gauche.
Des soucis de calendrier
L'automne s'annonce orageux. «Les écologistes préparent leur congrès et le Front de gauche la bataille contre la réforme des retraites, pointe Christophe Borgel, le monsieur Elections du PS. Du coup, la gauche est dans un moment de différenciation politique.» Alors patience… Si Cécile Duflot et ses amis tapent si fort sur Manuel Valls en cette rentrée, c'est aussi pour désamorcer la colère de militants déjà prêts au «bilan» de leur participation au gouvernement. «Mais ç