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Analyse

Le PS convoque le FN à La Rochelle

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Face au risque d’une nouvelle poussée du parti d’extrême droite, les socialistes divergent sur la meilleure stratégie à adopter.
Manuel Valls, vendredi, à La Rochelle. Le ministre de l’Intérieur doit exposer samedi, lors d’un débat, ses solutions pour «faire gagner la démocratie contre l’extrême droite». (Photo Sébastien Calvet)
publié le 23 août 2013 à 22h36

Vu l'attente médiatique suscitée vendredi soir par son arrivée à La Rochelle, Manuel Valls n'a pas fini d'enquiquiner les socialistes. Englués dans les polémiques fiscales (lire page 12), les ministres présents à l'université d'été du PS ont vu, à leur grand agacement, leur collègue de l'Intérieur ramener à lui micros et caméras. De quoi préparer le dernier acte de sa séquence estivale : ce samedi, il doit livrer lors d'un débat ses solutions pour «faire gagner la démocratie contre l'extrême droite».

Devant les militants, l'échange avec le numéro 2 du Parti socialiste, Guillaume Bachelay, et l'un des porte-voix de l'aile gauche, Emmanuel Maurel, promet d'être remuant. «Pour combattre le Front national, ça ne sert à rien d'aller sur son terrain», soutient Maurel. Réactiver la question du voile, remettre en cause la réforme pénale ou évoquer une révision des règles de regroupement familial, «ça crée du trouble», poursuit-il. Du «désordre», disent les écolos. Manuel Valls garde, lui, la recette qui l'avait fait acclamer l'an dernier dans cette même salle : République et laïcité.

Castagne. Après avoir laissé en friche la castagne avec le FN, le PS choisit de cogner sur le parti de Marine Le Pen et la droite qui s'en rapproche. «L'UMP n'a plus de consistance idéologique, une partie de sa direction jette des passerelles avec le FN. Nous avons face à nous un bloc droitier "anti-Lumières". Il faut l