Les infortunes de l'UMP, acte II. Avant François Fillon mercredi, Jean-François Copé entre en scène ce week-end. Titulaire d'un titre de président de l'UMP - payé au prix fort mais passablement démonétisé -, il réunit ses amis à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), là où il avait lancé sa campagne pour la conquête du parti, le 26 août 2012. Ce jour-là, l'ambitieux chiraquien avait solennellement proclamé son indéfectible fidélité à Nicolas Sarkozy : «Ceux qui critiquent Sarkozy doivent savoir qu'ils me trouveront toujours sur leur route», avait-il menacé. Renonçant publiquement à ses propres ambitions pour 2017, il avait promis de s'effacer si l'ancien chef de l'Etat souhaitait reprendre l'Elysée. «Vous voulez que Sarkozy revienne ? Votez pour moi !» Tel fut, en substance, le slogan de campagne qui permit à Copé de faire - à peu près - jeu égal avec Fillon qui, lui, proposait de laisser son ancien patron à sa retraite bien méritée.
Impasse. Douze mois plus tard, le député-maire de Meaux constate qu'il s'est engagé dans une impasse. Car la majorité des quelque 2 000 personnes qui viendront entendre, ce dimanche, son discours de rentrée sur le thème de la liberté ne le soutiennent qu'à la condition qu'il reste un ardent militant du retour de Sarkozy. Lequel ne se montre d'ailleurs guère reconnaissant. Jean-François Copé a notamment été meurtri que son ennemi intime, François Baroin, ait eu le privilège d'accompagner l'ex-chef