Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls et sa collègue de la Justice Christiane Taubira ont échangé vendredi de nouvelles piques à distance après la mort d’un retraité qui tentait d’intercepter des braqueurs à Marignane (Bouches-du-Rhône).
«Il appartient à la justice de sanctionner très sévèrement, à la hauteur (de ce) crime lâche et intolérable», a lancé dans la matinée Manuel Valls, en marge d'une cérémonie organisée pour le 69e anniversaire de la Libération de Paris. «Nous le savons, la justice est sévère dans ces cas là», a-t-il ajouté.
Le ministre a rendu hommage au «courage» de cet homme de 61 ans, abattu par deux hommes qui venaient de braquer un tabac et prenaient la fuite en scooter, jugeant que ce crime devait «provoquer le réveil des esprits et des consciences face à cette violence».
Un des deux braqueurs présumés, âgé de 18 ans, connu pour une série de délits, a été interpellé. Son complice est toujours en fuite.
«Tout acte délictuel doit être sanctionné dès le premier, pour que cet acte ne se reproduise pas», a continué M. Valls.
Pour lui, «la sanction s'impose, la prison joue totalement son rôle». «S'il n'y a pas sanction, il y a impunité», a ajouté le ministre,