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ANALYSE

Valls-Taubira : Fin de partie?

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A La Rochelle, les deux ministres ont poursuivi à distance leur bras de fer estival. Avec une victoire pour la garde des Sceaux : un arbitrage sur la réforme pénale.
Lundi 19 août. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, embrasse Manuel Valls à son arrivée à l'Elysée pour le séminaire sur «la France en 2025». (Photo POOL New. Reuters)
publié le 24 août 2013 à 20h33

A chacun sa demi-journée. Manuel Valls le matin. Christiane Taubira l'après-midi. A distance, le ministre de l'Intérieur et sa collègue de la Justice ont poursuivi ce samedi à La Rochelle le bras de fer débuté cet été avec la fuite, dans la presse, d'une lettre de Valls à François Hollande sur la réforme pénale. Et si Valls est venu devant les militants PS défendre son style et son travail à Beauvau comme rempart contre l'extrême droite, Taubira avait mieux : un arbitrage. Devant une salle bourrée de socialistes, la garde des Sceaux a annoncé une «peine de probation» en «milieu ouvert», rebaptisée «contrainte pénale». Une mesure qui pourrait s'appliquer aux délits punis de 5 ans d'emprisonnement. «Les derniers arbitrages seront rendus le 30 août», a précisé Taubira.

Inquiétudes

La Rochelle aura été le dernier acte estival du match Valls-Taubira. Le premier a eu beau rappeler le matin que sa collègue est «une amie» et qu'il ne faut pas opposer Justice et Intérieur qui «sont l'autorité», leur affrontement désole certains socialistes. «Ce retour du match à gauche entre le pénal et le sécuritaire, c'est régressif», déplore la sénatrice de l'