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Libération
Reportage

A Grenoble, Mélenchon joue l'évitement

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Fraîche ambiance aux universités d'été du Front de gauche, après la récente prise de bec entre ses deux dirigeants.
Des militants attendent le discours de Jean-Luc Mélenchon, vendredi 23 août à Saint-Martin-d'Hères dans l'Isère. (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 25 août 2013 à 10h02

A force de «frapper, frapper et frapper encore», comme il le clamait lors de la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon a fini par viser son propre camps. L'ancien candidat à la présidence de la République s'en est pris de façon virulente à son camarade du Front de gauche lors de son discours de clôture de vendredi soir, en qualifiant de «tireur dans le dos», le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent.

Sa réponse ne s'est pas fait attendre. Samedi, à l'ouverture de l'université du Front de Gauche à Grenoble, Pierre Laurent a dénoncé des propos «inutilement blessants» mais n'a pas souhaité «poursuivre la polémique». Escalade verbale ou pas, la controverse née des propos du secrétaire national du PCF dans les colonnes de Libération, où il appelait à refuser «la provocation et l'invective», a plombé la première journée de débats.

Déjà marquées par une participation militante en baisse par rapport à 2012, les universités d'été du Front de gauche reflétaient la morosité actuelle. Visiblement vexé par les critiques du numéro un du PCF, Jean-Luc Mélenchon n'a pas pris le temps de parcourir les allées pour rencontrer les militants. Le co-président du Front de gauche s'est contenté de participer à une réunion thématique, avant de s'éclipser aussi vite qu'il était arrivé. Cloîtr