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Billet

A La Rochelle, Désir loupe encore le coche

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publié le 25 août 2013 à 22h26

«Aquoi peut bien servir La Rochelle ?»
Rapportée hier par le premier secrétaire Harlem Désir en clôture de l'université d'été du PS, l'interrogation attribuée à de nombreux militants a toutes les chances d'être restée sans réponse. Certes, chaque ténor a comme prévu joué sa partition, avec plus ou moins de maestria et d'échos médiatiques, mais au-delà de l'unanime, lénifiant et fort peu mobilisateur appel à l'unité - au moins électorale -, quel message le PS a-t-il délivré aux Français en général et aux électeurs de gauche en particulier ? Quelle parole forte s'est dégagée des échanges entre les principales figures du pouvoir en place ? Pas grand-chose, si ce n'est le ballet des images de Valls et Taubira, dont le duo dissonant ne peut qu'être un facteur de troubles. Au milieu de ministres a priori plus tenus que lui par le devoir de solidarité gouvernementale et alors que La Rochelle est un rendez-vous du parti, Désir, le patron administratif du PS, a une nouvelle fois loupé l'occasion de s'imposer.

Sur les retraites, sur la fiscalité - notamment écologique -, sur la réforme pénale ou sur la question des impôts, il n'a même pas cherché à se rendre audible par un discours singulier qui aille au-delà du service avant-vente (ou après-vente) de l'action du gouvernement. Hier à la tribune, l'ancien patron de SOS Racisme a surtout réaffirmé sa volonté de faire campagne sur le mode «croisade républicaine» contre le «bloc droitier qui va de l'UMP au FN», jugean