Les universités d'été portent mal leur nom. Ou alors faut-il voir dans cet abus lexical une manifestation supplémentaire de la valorisation des filières dites professionalisantes. Sans doute la perspective des municipales et des européennes n'a fait qu'accentuer le phénomène mais, cette année, ces rendez-vous de rentrée ont, plus encore qu'à l'accoutumée, renvoyé l'image d'un univers politique obnubilé par la compétition électorale. A commencer par le Parti socialiste qui a symptomatiquement choisi de privilégier la question de la lutte contre le Front national - plutôt que celle du combat contre les idées d'un parti qui, lui, montre depuis trente ans, et avec succès, combien la victoire politique ne se résume pas aux élections. Plus que jamais parti de gouvernement - il contrôle exécutif et législatif au plan national et la quasi-totalité du pouvoir local -, le PS donne pourtant étrangement le sentiment perpétuel de subir les assauts idéologiques de la droite. Comment comprendre autrement les propos défensifs et même complexés sur la soi-disant «naïveté» des années Jospin en matière de sécurité, sur le niveau décrété «insupportable» des prélèvements obligatoires ou l'acceptation du dogme idiot selon lequel on ne saurait créer une nouvelle taxe ? Au moment où de bonnes décisions semblent enfin devoir être prises s'agissant de la réforme pénale ou de la création d'une fiscalité écologique, la gauche doit les assumer fièrement. A commencer par le président de
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