Une dizaine de jours. Pas plus. Voilà ce qu'il reste à François Hollande pour finir d'arbitrer les trois énormes dossiers de sa rentrée : la réforme pénale (lire page 7), celle des retraites (pages 4 et 5) et son budget 2014 (pages 6 et 7). Les grands principes sont déjà définis. Restent les derniers réglages. Techniques mais aussi politiques. Après, les dés seront jetés. On connaîtra alors définitivement le visage de l'an II du quinquennat. Pour l'Elysée, cette rentrée est d'autant plus cruciale que cette année peut marquer un tournant : celui d'une sortie de crise définitive. Celui qui aura permis (ou non) d'inverser la courbe du chômage. Gagner ce pari et tout deviendra possible, croit-on dans l'entourage du chef de l'Etat. Y compris limiter la casse aux élections municipales et européennes de 2014. Mais si Hollande le perd, il lui faudra beaucoup de temps pour remonter la pente. Une sorte de quitte ou double.
Filet. La première case est celle des retraites. Aujourd'hui et demain, Jean-Marc Ayrault reçoit à Matignon les organisations syndicales pour leur présenter les grandes lignes de son projet de réforme. Celui-ci ne sera pas présenté dans les détails, le gouvernement se gardant encore un peu de temps pour ajuster sa copie en fonction des réactions des syndicats. Les derniers arbitrages seront ensuite rapidement rendus, de manière à ce que le projet de loi soit envoyé au plus tard le 4 septembre aux caisse