Adistance, Manuel Valls et Christiane Taubira ont poursuivi, samedi à La Rochelle, le bras de fer entamé cet été autour de la future réforme pénale. Un feuilleton qui s’est tendu quand une lettre offensive du ministre de l’Intérieur à François Hollande a fuité dans la presse. Contraignant le chef de l’Etat à réaffirmer son engagement de supprimer les peines planchers.
Alors que, devant les militants, Valls n'en a pas rajouté, sans rien céder sur son style et son travail comme rempart contre l'extrême droite, Taubira avait, elle, un arbitrage dans sa besace. Devant une salle aussi comble que comblée, la ministre de la Justice a annoncé la création d'une «peine de probation» en «milieu ouvert», rebaptisée «contrainte pénale». Une mesure qui pourrait s'appliquer aux délits punis d'un maximum de cinq ans de prison. Lors de son discours de clôture de l'université d'été, hier, Jean-Marc Ayrault a mis en garde ses deux ministres contre toute «opposition» entre police et justice, arguant que celle-ci «affaiblit l'autorité de l'Etat». Sans évoquer la peine de probation annoncée par Christiane Taubira, il a rappelé la synthèse présidentielle de la réforme pénale : abolir l'automaticité des peines comme celle des libérations. Les derniers arbitrages doivent intervenir vendredi, mais le débat parlementaire a peu de chance d'avoir lieu avant les municipales de mars 2014.
Saturant la couverture médiatique de La Rochelle, le duel Valls-Taubira dés