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Libération

Un froid bipolaire gâche la rentrée du Front de gauche

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Parti de gauche et PCF s’opposent sur leurs relations avec le PS.
publié le 25 août 2013 à 22h26

Au Front de gauche, la rentrée contre la réforme des retraites doit servir de point de cristallisation avant les échéances électorales de l'an prochain. Et les Estivales citoyennes qui se tenaient ce week-end à Grenoble devaient marquer le lancement de l'offensive à l'unisson. Mais dès vendredi, une dispute à distance a éclaté entre Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Pierre Laurent (Parti communiste). Le premier finissant par qualifier le second de «tireur dans le dos», après que ce dernier l'eut invité à en finir avec le systématisme des «invectives» contre les responsables socialistes. Pour les communistes, il y avait en effet urgence à tirer la sonnette d'alarme contre ce qui leur apparaît comme un abaissement du débat, tuant tout dialogue avec le PS et ravissant l'extrême droite.

Invisible. A Grenoble, le clash entre les deux leaders du Front de gauche a sérieusement plombé l'ambiance. C'est bien simple, Mélenchon et Laurent ne se sont pas adressé la parole du week-end, évitant soigneusement de se croiser. L'ex-candidat à la présidentielle a d'ailleurs été invisible durant presque toutes les Estivales. Autant de tensions - sur la méthode plus que sur l'objectif - qui interviennent au pire moment, alors que les syndicats peinent à mobiliser contre la réforme et que les cortèges du 10 septembre ne s'annoncent pas massifs. «On était pourtant dans une bonne dynamique de rentrée, déplore un proche de Mélench