Certaines voix, à gauche, critiquent la mise en place de la contribution climat-énergie annoncée par le gouvernement, au nom de la défense des ménages ruraux à faible pouvoir d’achat. Ces critiques sont, à mes yeux, un contresens. Car c’est justement l’instauration d’une fiscalité écologique qui doit permettre de dégager une partie des recettes nécessaires pour aider les ménages ruraux ou périurbains à se sortir du piège de l’augmentation de la facture d’énergie dans lequel ils sont aujourd’hui enfermés, qu’ils résident en Poitou-Charentes ou ailleurs.
Concrètement de quoi parle-t-on ? La contribution climat-énergie consiste à renchérir le coût des émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le changement climatique pour, en contrepartie et en parallèle, réduire d’autres impôts, comme ceux pesant sur le travail ou ceux pesant sur la consommation de produits qui sont, eux écologiquement, vertueux. Les arbitrages seront rendus dans les prochains jours. Mais il pourrait s’agir, à titre d’exemples, de financer par une partie de la contribution climat-énergie des aides à l’achat de voitures propres, neuves ou d’occasion, la baisse de la TVA sur les travaux de la rénovation thermique ou encore des aides pour passer d’un chauffage au fuel extrêmement onéreux à un système beaucoup plus économique et propre comme une pompe à chaleur. Quels que soient les arbitrages qui seront pris par le Premier ministre, il s’agit bien, on le voit, de redistribuer l’intégralité des recettes liée