Le fillonisme serait-il durable ? Les amis de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé se posent avec inquiétude la question, alors que l'ex-Premier ministre réunit aujourd'hui dans la Sarthe ceux qui le soutiennent dans son projet de candidature à la présidentielle de 2017. Environ 80 parlementaires ont annoncé leur participation à une «journée de réflexion et d'échange», organisée par le club filloniste Force républicaine dans le cadre austère de l'ancienne abbaye cistercienne de Rouez-en-Champagne. Dimanche, à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), le président de l'UMP, Copé, en avait rassemblé deux fois moins pour sa grand-messe de rentrée.
Les adversaires de Fillon avaient parié sur un rapide délitement des soutiens à un homme qu’ils disaient trop solitaire, trop velléitaire et surtout inapte au commandement. Ils en sont pour leur frais : près d’un an après le psychodrame de l’élection à la présidence de l’UMP, les troupes fillonistes n’enregistrent pratiquement aucune défection, à l’exception notable - mais qui n’a surpris personne - du député-maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez. Depuis le début de l’année, l’ambitieux trentenaire roule pour lui-même. Mais plusieurs de ses disciples, membres de son club, la Droite sociale, seront présents ce matin dans la Sarthe.
Brebis. Contrairement à ce qu'avaient annoncé certains, le furtif retour de Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP le 8 juillet, à l'occasion du lancement de la souscrip