Des atomes crochus, quand ce ne sont pas des relations consanguines. L'ONG Greenpeace publie aujourd'hui une liste - à laquelle Libération a eu accès en exclusivité - d'une vingtaine de députés qui jouent les courroies de transmission zélées du lobby nucléaire. L'association écologiste a passé l'Assemblée nationale et le Sénat au scanner pour mettre au jour les liens intimes que ces élus de la République entretiennent - parfois par conviction, surtout par intérêt local - avec les mastodontes industriels du secteur (Areva, EDF…). Des parlementaires qui défendent davantage que leurs collègues les intérêts du secteur énergétique. S'asseyant s'il le faut sur l'intérêt général.
Interrogé mi-juillet sur une possible influence du lobby nucléaire sur les décisions de François Hollande, le patron d'Europe Ecologie-les Verts, Pascal Durand, répondait : «Sans aucun doute ; mais pas que le président de la République. […] Je n'ai jamais vu une propagande plus puissante que celle du lobby nucléaire dans ce pays.» Libération a mené l'enquête.
Des ministres très à l’écoute
Perché sur le «bus pour l'emploi d'Areva», Arnaud Montebourg, alors député et président du conseil général de Saône-et-Loire (la scène se déroule en 2008 dans sa circonscription), harangue les passants avec la même fougue que pendant ses campagnes électorales. «Venez, mais venez donc ! Vous allez avoir une vraie formation, un emploi stable, une bonne retr