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Libération

En France, les appels à la prudence

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La droite et EE-LV soutiennent le Président, le Front de gauche s’insurge. Le Parlement a prévu une session extraordinaire mercredi.
publié le 28 août 2013 à 21h36

Après le Mali en janvier, la Syrie en août. Si le parallèle est tentant, il n'a pas grand sens tant la nature et le contexte des interventions sont différents. La classe politique française, sans être coupée en deux, a d'ailleurs réagi de façon mitigée aux déclarations de François Hollande, mardi. François Bayrou (Modem) a lancé un «appel pressant à la prudence», et mis en garde «contre les manipulations dans ces guerres civiles». Résolument contre, par principe, Jean-Luc Mélenchon a rappelé le précédent de la seconde guerre d'Irak, affirmant que «les Nord-Américains ont l'habitude d'utiliser n'importe quelle sorte d'argument pour justifier une intervention militaire». Tout comme le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui estime qu'une intervention «ajouterait de la guerre à la guerre». Marine Le Pen, elle, a affirmé mardi qu'Hollande avait «choisi les islamistes».

A l'UMP, les réactions sont mesurées. Sur Europe 1 hier, Jean-François Copé a jugé que le chef de l'Etat avait délivré «une analyse juste, sur la forme et le fond». Il a simplement pointé les précédents irakien et afghan, tout en soulignant que l'option envisagée pour la Syrie est celle de «frappes punitives et ponctuelles face à l'utilisation d'armes chimiques par Al-Assad». Le président de l'UMP de conclure : «Cela peut avoir du sens», tout en appelant comme Bayrou à la «prudence». E t en réclamant au président