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Libération

«La droite la plus bête du monde»

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publié le 28 août 2013 à 19h06

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? En cette rentrée, l'UMP mobilise et déploie tous ses charmes et ses artifices afin d'embrouiller sa tâche. Les circonstances lui sont favorables, il lui paraît donc de la plus grande urgence de tout faire pour les rendre plus difficiles. Le gouvernement est impopulaire ? Les Français sont anxieux, mécontents, déçus ? Les ministres les plus qualifiés admettent qu'un «ras-le-bol fiscal» s'ajoute aux chiffres du chômage ? Le souvenir des turpitudes internes du parti de Jean-François Copé commence à s'estomper ? Le «Sarkothon» a réussi au-delà de toutes les espérances ? L'UMP peut donc ambitionner d'obtenir aux élections municipales de mars des résultats encourageants ? «La droite la plus bête du monde», pour reprendre l'éternelle formule de Guy Mollet, s'engage donc toutes affaires cessantes dans un processus d'inventaire du sarkozysme qui ne peut que lui nuire, la diviser et la faire retomber dans ses ornières habituelles.

A gauche, on se réjouit bien entendu de ce masochisme retrouvé. Au centre, on sourit largement de l’autoflagellation UMP qui annonce un nouveau train de polémiques furieuses au moment où Jean-Louis Borloo et François Bayrou tentent de retrouver un espace évanoui. Mais, au sein de l’UMP, quel diable peut bien pousser les dirigeants rivaux à engager un processus dont ils ne peuvent sortir, individuellement comme collectivement, qu’affaiblis, amers, et submergés par la rancune. Quelques bons apôtres