François Fillon a soigné le décor. Ses amis, membres de son club, Force républicaine (quelque 10 000 adhérents), ont été conviés hier dans la Sarthe, dans l'ancienne abbaye de Rouez-en-Champagne, au bord d'un vaste étang où cancanent quelques canards. A l'ombre de vieux murs cisterciens, le cadre correspond assez bien à ce que prétend incarner l'ancien Premier ministre : une force «enracinée», «élevée au lait du gaullisme» et capable de restaurer «le sens de la République et du patriotisme». Le grand meeting de rentrée des fillonistes aura lieu à Saint-Raphaël (Var), vendredi.
Pose. Dans le train qui les transporte de Paris au Mans, les invités commentent les photos du dernier Paris Match : en famille, le candidat déclaré à la présidentielle de 2017 prend la pose du châtelain comblé devant son beau manoir de Solesmes (Sarthe). Certains ne cachent pas leurs inquiétudes de voir ainsi troubler l'image de leur champion : austère, pudique et définitivement allergique au bling-bling. «Je suis dans la transparence et j'assume ce que je suis, c'est la condition d'une relation sincère avec les Français», a répliqué François Fillon à ses proches. Un an après la sanglante bataille contre Jean-François Copé, il se satisfait visiblement de son sort. A défaut de présider l'UMP, il fédère l'élite de la droite.
Beaucoup de ses anciens ministres ont fait le déplacement : Valérie Pécresse, Gérard Longuet, Christi