«Les copains trouvaient que Delanoë était dur avec eux ? Ils vont se régaler avec Hidalgo.» A distance, un élu francilien observe la campagne municipale socialiste et sa prise en main par sa candidate, Anne Hidalgo. A peine rentrée de ses vacances en Andalousie, l'actuelle première adjointe de Bertrand Delanoë a mis de l'ordre dans ses rangs et imposé ses exigences : renouvellement, non-cumul et parité. A l'exception de quelques arrondissements, les têtes de liste sont déjà distribuées : «Notre but est que les militants votent pour un candidat de rassemblement, on en est proche», assure Bruno Julliard, l'un des porte-parole de la candidate. Voilà pour l'affichage. Car la méthode crée des mécontents. «Hidalgo contourne les procédures démocratiques qu'elle a mises en place et qu'elle est censée faire respecter, grogne un responsable du PS. Ce sont des jeux d'appareil bas de gamme.»
Le 10 octobre, les militants socialistes se prononceront sur les têtes de listes de leur arrondissement. Pour s'éviter moult batailles entre camarades qui feraient le miel de la droite, l'entourage d'Anne Hidalgo négocie : un poste de porte-parole ou d'adjointe contre un retrait de candidature, la promesse d'investir un fidèle pour acheter la paix… «Elle veut des affidés dans les mairies d'arrondissement», tacle un déçu. Pour Hidalgo, c'est surtout l'assurance d'être, dès cet automne, en ordre de bataille. «Il n'y aura aucune liste dissidente, dans auc