Syrie, retraites, polémique Valls-Taubira : les grands sujets de l’été sont affaires de ligne rouge. Sur la guéguerre des ministres, la ligne rouge, pour les citoyens, aurait consisté en ce que les deux soient d’accord. Ce n’est jamais bon signe pour la démocratie quand police et justice ne font qu’un. Les magistrats ne sont pas juste là pour finir le boulot. Au demeurant, la police doit estimer que celui-ci serait mieux fait si on commençait par la justice et qu’on terminait par la police. C’est ça que doit vouloir Manuel Valls, le dernier mot. D’autant que, si tous les policiers faisaient le job à leur idée, peut-être qu’on ferait face à des solutions radicales et qu’il y aurait moins de monde dans les prisons. C’est aussi une lutte des classes à fronts renversés, les ouvriers de la police soutenus par la droite et les cadres de la justice par la gauche.
La réforme des retraites, son défaut consisterait à ne pas franchir la ligne rouge. Il n’y a pas assez de très mécontents. On sent bien que, renouvelant le message de Stéphane Hessel, le Medef n’est indigné que par politesse, pour soutenir le projet à sa manière. Il ne faudrait pas que la prise en compte de la pénibilité tourne paradoxalement à l’explosion de la ligne rouge. «J’ai votre dossier pénibilité sous les yeux, Lambert. Vous n’avez pas le moindre point. Alors, on se la coule douce ?» Pourquoi doit-on attendre la retraite pour régler les problèmes de pénibilité ? Ne peut-on pas offrir tout de suite de meilleures con