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Analyse

Les barons de l’UMP désertent la cour de Nicolas Sarkozy

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Alors que les élites du parti se tournent vers François Fillon, l’Association des amis de l’ex-président se réunit lundi à Arcachon pour retrouver un «élan».
Nicolas Sarkozy et François Fillon en mai 2012. Aujourd’hui, la rupture entre les deux est largement consommée. (Photo Reuters)
publié le 30 août 2013 à 22h36

Les «connards» peuvent bien pérorer, rien ni personne ne pourra empêcher son come-back. Préparer le retour de l'ancien chef de l'Etat : telle est la mission de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy qui organise lundi à Arcachon son assemblée générale annuelle, suivie d'un rassemblement militant où sont attendues près de 2 000 personnes.

Les connards ? C'est ainsi que l'ancien chef de l'Etat désigne, dans ses mauvais jours, ceux qui prétendent à sa succession. Et si Jean-François Copé n'est pas épargné, les innombrables visiteurs qui défilent rue de Miromesnil, dans les bureaux parisiens de Sarkozy, confirment que François Fillon emporte haut la main la palme du plus détesté. Il est vrai que personne n'est plus engagé que l'ex-Premier ministre dans le déboulonnage de la statue du retraité du cap Nègre, résidence d'été de Carla Bruni. Au cours des six derniers mois, il s'y est employé méthodiquement, commençant l'année en expliquant que Sarkozy se situait «au même niveau» que ses éventuels concurrents dans la course à la présidentielle de 2017. Vinrent ensuite, au printemps, ses confidences à France 3 sur sa «différence irréconciliable» avec Sarkozy sur la question du FN. Enfin, cet été, il a proclamé devant ses supporteurs que personne ne pouvait se prévaloir du statut «d'homme providentiel» avant de se présenter, cette semaine dans Paris-Match, en famille, comme l'homme tranquille dont le pays a besoin. Car «pour bien gouve