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Libération
Décryptage

Syrie : l’exécutif fait «preuves» de fermeté

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Seul un débat sans vote sur une intervention militaire contre le régime de Bachar al-Assad reste prévu au Parlement demain. L’UMP monte au front et appelle le chef de l’Etat à s’adresser aux Français.
Le 2 septembre à Matignon. (Photo Laurent Troude)
publié le 2 septembre 2013 à 23h36

Si la décision de Barack Obama de consulter le Congrès américain avant d'intervenir en Syrie (lire page 10) continue de mettre l'Elysée sous pression, la droite était hier (un peu) moins unanime pour réclamer à François Hollande un vote du Parlement français, convoqué demain pour un débat qui s'annonce tendu. Hier en fin de journée, Jean-Marc Ayrault a reçu pour une opération «transparence totale» les principaux leaders parlementaires à Matignon, pour leur présenter des documents déclassifiés à même, selon l'exécutif, de convaincre les plus réticents qu'un recours à la force contre le régime de Bachar al-Assad est justifié (lire ci-contre). A la sortie, il a répété qu'un vote demain n'était pas prévu.

Toute la journée, de nombreux responsables de l'UMP - à l'exception notable de leur président, Jean-François Copé - avaient continué à prendre leurs distances avec la tradition gaullienne. Cet esprit de la Ve République qu'ils ont l'habitude de sacraliser et qui fait du chef de l'Etat celui des armées. Au-delà des parlementaires, c'est aussi l'opinion française que l'exécutif tente de persuader alors que, selon un sondage BVA publié samedi, 64% des Français se déclarent opposés à une intervention militaire française en Syrie. Hier, Alain Juppé a appelé le chef de l'Etat à s'adresser aux Français.

Y aura-t-il un vote du Parlement avant une intervention en Syrie ?

La décision appartient à l'Elysée, qui n'y e