Profondément divisés, tant sur l'opportunité de frappes militaires que sur le cadre légal qui les rendrait possibles, les dirigeants de l'UMP ont cherché hier la voie d'un consensus. Le comité politique du parti a dû se contenter d'un plus petit dénominateur commun : la France ne peut agir en Syrie sans mandat des Nations unies. Autrement dit sans le feu vert de la Russie. Cet accord étant inaccessible, l'intervention militaire devient une option virtuelle, tout comme le débat qui menaçait de déchirer la droite. A l'issue, hier, de la réunion des députés UMP à l'Assemblée nationale, le président du groupe, Christian Jacob, a donc cru pouvoir annoncer qu'une position «unique et très simple» avait été arrêtée.
Outre la résolution du Conseil de sécurité, l’opposition attend de l’ONU - et de personne d’autre - qu’elle apporte la preuve que c’est bien Al-Assad qui est responsable du massacre du 21 août. Si ces conditions ne sont pas réunies, l’UMP estime que Hollande ne peut agir sans un vote du Parlement. A droite, une écrasante majorité des députés et sénateurs se prononcerait contre l’intervention militaire.
Un peu plus au centre, l'avocat Jean-Louis Borloo, patron de l'UDI, attend lui aussi le rapport des inspecteurs de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques et considère que, «sans le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU, qui paraît aujourd'hui impossible, ou a minima sans des recommandations de l'Assemblée générale de l'ONU»