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Analyse

3. Ceux qui préfèrent ne pas s’en mêler

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Leurs motivations diffèrent, mais ils rejettent toute intervention.
publié le 3 septembre 2013 à 21h56

Aucun responsable politique français ne défend ouvertement un maintien du président syrien, bourreau de son peuple. Question de décence. Mais de l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par une partie de l'UMP et du centre, ils sont nombreux à s'opposer à toute forme d'intervention, qu'elle soit ciblée ou d'ampleur. Qu'elle vise à «punir» l'usage d'armes chimiques ou à renverser le régime. Pour des raisons parfois très différentes - qui vont du rejet du principe même de l'ingérence au pacifisme en passant par la peur de voir les islamistes profiter d'un affaiblissement d'Al-Assad -, ce très composite «camp du laisser-faire», comme l'a qualifié dimanche dans Libération Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS en charge de l'international, ne présente pas un front uni. Plus maladroit, Harlem Désir s'est, lui, pris les pieds dans le tapis en évoquant «l'esprit munichois» des opposants à une intervention.

Retrouver Jean-Pierre Chevènement parmi les moins bellicistes n'est pas une surprise. L'ancien ministre de la Défense a estimé que «la France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion» en Syrie. Ex-président de la commission des Affaires étrangères, le député UMP Axel Poniatowski s'alarme pour les mêmes raisons : «Nous allons intervenir dans une guerre civile, pour ne pas dire une guerre à connotation religieuse. A vouloir nous acheter une bonne conscience, nous risqu