Barack Obama a vu se rapprocher hier la perspective d'un feu vert de son Congrès à une intervention militaire en Syrie. Un vote positif, la semaine prochaine, dégagerait la voie au duo américano-français, actuellement esseulé et dans l'expectative. D'ici là, l'urgence pour Obama comme pour Hollande reste la constitution d'une large coalition internationale à même de légitimer une action militaire sans aval de l'ONU – son secrétaire général, Ban Ki-moon, a même pointé hier les risques d'une «action punitive» contre Damas.
A Washington comme à Paris, l'objectif reste bien de sanctionner le président syrien et non de le renverser, et Hollande a réaffirmé sa détermination à ne pas laisser impuni l'usage d'armes chimiques. Volonté «renforcée» par les menaces de Bachar al-Assad dans le Figaro.
Alors que le chef de l’Etat français s’est contenté d’entrouvrir la porte à un vote du Parlement, cette exigence est portée par la quasi-totalité de la classe politique. A l’exception du Parti socialiste.
Sans vote, le débat parlementaire va se tenir aujourd’hui dans une ambiance tout autre que celle qui prévalait au moment de l’intervention au Mali. Les échanges s’annoncent tendus à l’Assemblée, où Jean-Marc Ayrault s’exprimera, comme au Sénat, où Laurent Fabius officiera. La classe politique va se donner à voir divisée,