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Libération

Hollande contraint de temporiser

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L’Elysée n’exclut plus que le Parlement se prononce à terme.
publié le 3 septembre 2013 à 21h56

«J'essaie de traiter les questions que je connais», a répondu François Hollande à une journaliste qui lui demandait hier après-midi, lors de la conférence de presse commune avec le président allemand, Joachim Gauck, ce qu'il ferait si le Congrès américain rejetait une intervention militaire en Syrie. Le chef de l'Etat en a juste profité pour confirmer que «la France n'agirait pas seule mais [qu']elle prendrait ses responsabilités en soutenant l'opposition démocratique en Syrie de manière à ce qu'une réponse soit apportée».

Quelques minutes à peine après cette déclaration, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, annonçait «son soutien» à Barack Obama pour une intervention militaire contre le régime syrien. Ce qui ne garantit pas encore un feu vert définitif au président américain mais le rend maintenant très probable (lire ci contre). C'est la bonne nouvelle du jour pour Hollande. Totalement dépendant de la décision des Américains - qui n'interviendra pas avant le 9 septembre - le chef de l'Etat était contraint de gagner du temps. «Je m'adresserai aux Français lorsque je disposerai de toutes les informations», a-t-il déclaré hier.

D'ici là, beaucoup d'hypothèques auront été levées. D'abord le profil de la coalition. Car, si le chef de l'Etat est prêt à assumer une riposte militaire contre la Syrie sans mandat de l'ONU, il cherche le soutien le plus large possible de la communauté internationale. «L