Surtout, ne pas se complaire «dans les méandres de politique politicienne», conseille Jean-François Copé. Cette parole d'expert, prononcée hier matin au micro de RTL, avait exceptionnellement des accents de sincérité. Quelques heures plus tard, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, n'en a pourtant pas fait grand cas, lors du débat sur la question syrienne.
Depuis la tribune de l'Assemblée nationale, ce chiraquien pur sucre s'est lancé dans un réquisitoire sans nuances contre l'«aventure» dans laquelle le chef de l'Etat entraîne la France «tête baissée». D'un mot, Jacob a assuré que la droite «condamnait de toutes ses forces» l'usage d'armes chimiques, se gardant bien d'en imputer explicitement la responsabilité à Bachar al-Assad, dont le nom ne sera d'ailleurs même pas prononcé. Car au sein du groupe UMP, majoritairement hostile à une intervention en Syrie, certains doutent encore de la responsabilité du dictateur syrien.
Tout en s'efforçant de donner à son opposition à la politique étrangère de Hollande des accents gaullo-chiraquiens, Jacob a laborieusement pris soin de ne fâcher personne : ni ceux qui ne voient pas ce que la France irait faire dans ce qui n'est à leurs yeux qu'une guerre de religion moyenâgeuse, ni ceux qui, comme Alain Juppé et Jean-François Copé, jugent légitime le projet de sanctionner la Syrie. Le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) avait surpris ses amis, la semaine dernière, en approuvant «sur le f