L’été, c’est la saison de la drague. Et entre les deux «B», Jean-Louis Borloo et François Bayrou, les travaux d’approche sont lancés, en place publique comme en coulisses. Mais la perspective de voir les deux centristes convoler en justes noces n’a rien d’acquis, tant les écueils sont nombreux. A l’UDI de Borloo, comme au Modem de Bayrou, plusieurs barons sont bien décidés à freiner la volonté des chefs de faire chambre électorale commune.
Les deux leaders des formations centristes - celle de l'ancien ministre de l'Ecologie, clairement à droite, et celle conduite par l'ex-candidat à la présidentielle, qui revendique son indépendance vis-à-vis de la droite comme de la gauche - ont déjeuné plusieurs fois ensemble au cours du mois d'août. Au menu : une alliance entre ces partis en vue des élections municipales et, surtout, européennes. «D'un côté nous avons un vrai leader, mais sans vrai parti, et de l'autre un vrai parti, mais sans candidat» pour la présidentielle, résume un proche de Jean-Louis Borloo.
«Pas discutable». A l'UMP, certains ironisent déjà sur cette alliance incertaine, de crainte qu'elle ne finisse par se réaliser vraiment. «Le mariage d'un paralytique et d'un aveugle n'a jamais donné naissance à un coureur de fond», se moque l'UMP Brice Hortefeux.
Pour rassurer ses cadres et ses militants, qui ont encore en travers de la gorge la décision de Bayrou de voter «à titre personnel» pour François Hollande,