Le PS s’accommode de toutes les alliances. Pour mieux amortir les pertes annoncées aux prochaines municipales, le parti de la rue de Solférino, allié au Modem de François Bayrou dans certaines villes pour former une majorité locale, se retrouve pacsé avec un parti qui glisse vers le centre droit de Jean-Louis Borloo. Sans que certains hiérarques socialistes, tel François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et proche du président de la République, ne s’en offusquent.
Alors qu’au niveau national le PS peine à assumer la social-démocratie, il la revendique au plan local quand il cogère les municipalités avec les centristes. Les élus et militants Modem concernés applaudissent des deux mains. Et ceux qui participent dans certaines villes à des majorités de gauche ne se laissent pas désarçonner par le retour amorcé vers un centre droit de Bayrou, ex-candidat à la présidentielle ayant appelé à voter François Hollande au second tour…
Pour l’heure, les socialistes qui gèrent leur municipalité avec des élus Modem alors proclamés «indépendants» souhaitent poursuivre cette alliance lors du scrutin de mars. Les élus locaux bayrouistes, rassemblés dans le courant «les démocrates dans la majorité présidentielle» sont pour la plupart décidés à maintenir leurs alliances. Une garantie, souvent, pour eux, de préserver leur mandat. Passage en revue des métropoles où le Modem va poursuivre sa cogestion avec des maires de gauche.
Dijon. François Deseille est une f