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DéSINTOX

Délinquance : l'alerte rouge est-elle si rouge que ça ?

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«Le Figaro» dénonce une envolée des chiffres de la délinquance. Le ministère de l'Intérieur proteste... non sans raisons.
publié le 10 septembre 2013 à 16h16

INTOX. «Insécurité : l'alerte rouge.» Derrière cette manchette accrocheuse, Le Figaro dresse ce mardi un bilan calamiteux de la première année d'exercice du pouvoir de la gauche en matière de délinquance. «Sur un an, d'août 2012 à juillet 2013, période qui démarre quand la gauche assume pleinement la conduite des affaires, tout ou presque vire à l'écarlate.» Et de citer l'augmentation des atteintes à l'intégrité physique (+2,9%), les atteintes aux biens (+3,5%) et les infractions économiques et financières (+5,9%).

Le Figaro explique avoir eu accès au nouveau tableau de bord de Manuel Valls. Une partie des données publiées par le quotidien (taux d'élucidation, activité opérationnelle) ne sont effectivement pas publiques. En revanche, les chiffres de la délinquance, qui justifient le titre de une, sont disponibles en ligne sur le site de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Et s'ils ne sont pas faux... un minimum de rigueur statistique aurait conduit à en relativiser la portée. Dans un communiqué en réponse au quotidien, Manuel Valls déplorait ce matin que Le Figaro «méconnaisse les avertissement et les règles méthodologiques rappelées par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales». Difficile de donne