Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a appelé mardi les sénateurs à «prendre (leurs) responsabilités» sur le projet de loi d'interdiction du cumul d'un mandat parlementaire avec un mandat exécutif local, et à ne pas faire obstacle au «sens de l'Histoire».
Auditionné par la commission des Lois du Sénat, M. Valls a conclu son propos en «invitant» le Sénat «à prendre (ses) responsabilités sur ce texte en essayant de ne pas être confiné à l'atmosphère qui règne au sein de ce très beau palais du Luxembourg».
Un très grand nombre de sénateurs, y compris à gauche, ont fait connaître leur hostilité à cette réforme, dont le président du groupe PS François Rebsamen.
Le ministre, qui a fait voter ce texte au mois de juillet par 300 des 577 députés, a demandé aux sénateurs d'être conscients qu'«une très grande majorité de nos concitoyens, quelle que soit leur sensibilité, est favorable à cette mesure de modernisation». «Les Français veulent des maires à plein temps, des parlementaires à plein temps», a-t-il dit.
Compte tenu de la majorité absolue recueillie à l'Assemblée nationale, «personne ne peut douter du caractère inéluctable de l'application des dispositions du projet de loi», a affirmé Manuel Valls comme pour décourager la Haute assemblée de