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Enquête

De nouveaux visages à l’assaut des mairies

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Exit les vieux militants : le FN a renouvelé profondément ses têtes de liste.
publié le 12 septembre 2013 à 20h51

Ils sont les visages du Front national. Ses têtes de listes aux municipales. Le Front a voulu dépoussiérer, écarter les vieux de la vieille, trop marqués, et récompenser les militants actifs sur le terrain en les adoubant. Ils sont peu connus. Un tiers d’entre eux n’a jamais été candidat. Un sur cinq n’est adhérent que depuis 2012 ou même 2013. 6% des candidats ont moins de 40 ans et 14% moins de 30, selon une étude interne du FN.

«Investir des jeunes candidats, ça a l'avantage de les distinguer des autres partis, comme l'UMP et le PS qui ont tendance à investir des dinosaures ; ça leur permet de jouer la rupture et le renouveau», souligne le chercheur Sylvain Crépon, auteur d'Enquête au cœur du nouveau Front national (1). Mais selon lui, il s'agit aussi «de tourner la page de l'époque Jean-Marie Le Pen, du FN à la papa. Eux, n'ont pas connu la Seconde Guerre mondiale, ni la décolonisation, ni les groupes sulfureux des années 70».

Les jeunes

On se souvient de l’irruption d’Etienne Bousquet Cassagne, 23 ans, propulsé lors de la législative partielle à Villeneuve-sur-Lot, dans le fief de Jérôme Cahuzac. Il n’est pas le seul jeunot, propre sur lui, mis en avant. Ainsi Jordan Grosse Cruciani, 22 ans, se présente à Thaon-les-Vosges (8 500 habitants) : fils d’un cheminot et d’une mère d’origine italienne et communiste, il est étudiant en sciences politiques et a été nommé récemment secrétaire départemental du Front national. A Givors, Antoine Melliès, 24 ans est un L