Faire barrage à la poussée du FN ? Sur fond de chômage toujours en hausse, de ras-le-bol fiscal, de défiance endémique à l’égard de l’Europe de Bruxelles et alors que le front marseillais de l’insécurité apporte de l’eau au moulin frontiste, l’UMP et le PS mesurent le risque de voir l’extrême droite casser la baraque aux municipales de mars. Et plus encore aux européennes de juin 2014.
Les socialistes travaillent à l’élaboration d’une contre-attaque nationale, tandis que les candidats de droite misent plutôt sur une municipalisation des municipales. En attendant, les deux partis dépensent beaucoup d’énergie à s’accuser mutuellement d’être le carburant de la possible vague bleue Marine.
«Ombre noire». Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, dénonce le communautarisme socialiste tandis que le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, voit se constituer un «bloc droitier» UMP-FN. Mais les accusations volent aussi au sein de la gauche. «Avoir entendu Mélenchon attaquer Valls sur sa proximité idéologique avec le FN, puis les socialistes répliquer que Mélenchon faisait le jeu de Le Pen, ça m'énerve. Ce n'est pas au niveau, s'est agacée auprès de Libération la ministre écolo du Logement, Cécile Duflot. Répondons par un projet et arrêtons d'être obnubilés. Il ne sert à rien de voir le FN comme une ombre noire dans le miroir par rapport à laquelle il faudrait se positionner.»
Au PS, on tâtonne sur la bonne