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Libération
TRIBUNE

Fillon déclare sa flamme au Front national

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par Yann Galut, Député PS du Cher, fondateur et porte-parole de la Gauche forte, Mehdi Thomas Allal, Délégué général de la Gauche forte et Alexis Bachelay, Député PS des Hauts-de-Seine et porte-parole de la Gauche forte
publié le 12 septembre 2013 à 18h06

Le Front national ? François Fillon ne dit plus non ! Il était considéré comme un «modéré», comme un digne représentant de la droite républicaine. Il s'évertuait à s'afficher en un homme sage et responsable. Las ! François Fillon vient de faire la démonstration qu'il n'a rien à envier aux personnalités les plus radicales de l'UMP. Interrogé dimanche 8 septembre lors du Grand Rendez-Vous Europe 1 - le Monde - iTélé sur ses intentions de vote en cas de duel opposant le Parti socialiste au Front national au second tour des élections municipales, l'ancien Premier ministre a recommandé aux électeurs de son parti de voter pour «le moins sectaire». Et lorsqu'un journaliste lui demanda si un socialiste pouvait être «plus sectaire qu'un Front national», celui-ci rétorqua que «cela pouvait arriver»…

La modération de François Fillon ? Une illusion ! Avant de laisser entendre que le Parti socialiste, à jeu égal avec le FN, pouvait être sectaire, François Fillon aurait pu ouvrir un dictionnaire : en effet, selon le dictionnaire culturel en langue française, est sectaire celui qui «fait preuve d'intolérance et d'étroitesse d'esprit, en politique, en religion, en philosophie». Un terme que François Fillon attribue sans vergogne au PS. En prononçant ces mots, François Fillon suggère qu'il n'existe aucune différence entre le PS et le FN, pire, que le FN pourrait être un parti plus respectable. A l'image de son parti, François Fillon perd t