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municipales 2014

PCF et Parti de gauche ne sont pas à la Fête

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A la veille de son raout, le Front de gauche ne s’entend pas sur sa stratégie de campagne.
Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (PG) en juin 2013. (Photo Albert FACELLY)
publié le 12 septembre 2013 à 21h36

C'est sûr, ils auraient préféré une Fête de l'Humanité plus soudée. «Ce n'est pas du tout ce dont on avait rêvé…» euphémise Clémentine Autain. Au Front de gauche, on avait prévu de passer ces jours de «fête» à «mener l'offensive» contre la réforme des retraites. Mais voilà, les tensions de fin d'été entre ses deux leaders - Pierre Laurent (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) - plombent le rassemblement annuel que les communistes organisent ce week-end à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). En cause : la préparation des élections municipales.

Forces. En fonction des situations locales, le PCF jouera la carte Front de gauche ou la reconduction d'alliances avec le PS dès le premier tour. Le PG et les autres forces du cartel plaident pour des listes autonomes. «Dans quelques mois, il y aura un vote sanction contre la politique du gouvernement, fait valoir Eric Coquerel du PG. Ceux qui y seront assimilés seront évacués.» Mot d'ordre de Mélenchon : «Lisibilité.» Surtout à Paris où l'ancien candidat à la présidentielle veut nationaliser le scrutin. «L'autonomie politique ne signifie pas "rien avec le PS", défend Marie-Pierre Vieu du PCF. Les communistes ne redeviendront pas le petit poucet rouge du PS. Mais attention à ne pas arriver à une position qui nous marginaliserait.» Certains communistes s'inquiètent déjà d'une «entrée en campagne du PG en mode gauchiste».<