Silence. Le gouvernement est rentré hier dans sa coquille au lendemain d'un gros cafouillage sur la taxation du diesel, qui a mis les écologistes au bord de la crise de majorité. Les éléments de langage de l'Elysée et de Matignon sont clairs : les arbitrages globaux sur la fiscalité écologique sont du ressort du président de la République, qui prononcera vendredi 20 septembre le discours d'ouverture de la deuxième conférence environnementale. Et le budget, dont les grands équilibres sont désormais connus (lire Libération d'hier), sera présenté le 25 septembre. D'ici là, «il y a dix jours pour bouger les curseurs, donc tout le monde se tait», espère un conseiller au cœur des débats budgétaires.
«Bordel». Ce qui donne des numéros médiatiques savoureux où tous ceux qui parlent savent qu'il n'y aura pas de rééquilibrage de la fiscalité du diesel - sauf coup de théâtre - mais ne peuvent pas le dire. «Sur le budget, je crois qu'il faut garder son calme, parce que je pense qu'il ne faut pas se plaindre avant d'avoir mal», a donc plaidé Jean-Marc Ayrault lors d'un déplacement en Bretagne. Et sur le diesel, c'est la pirouette. Interrogé sur cette nouvelle «pomme de discorde» entre socialistes et écologistes, le Premier ministre répond - à dessein et à côté - «contribution climat énergie» et défend le dispositif imaginé par le gouvernement pour commencer à taxer les énergies polluantes, l'introduction d'