«Les chiffres sont publics. Vous prenez les impôts 2011, c'est 2,2 milliards. Vous prenez le chiffre des impôts aujourd'hui, c'est 3,1 milliards... ça fait plus 40%.»
Nathalie Kosciusko-Morizet, le 2 septembre sur BFMTV.
«Il suffit de savoir compter : 9+8, ce sont les deux augmentations qu'il y a eu en 2009 et 2010, plus 3% la création d'une taxe départementale, ça ne fait pas 40%.»
Anne Hidalgo, le 2 septembre sur France Bleu.
INTOX
Entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, la bataille de Paris a commencé… par une belle empoignade fiscale. Depuis la rentrée, NKM n'a qu'un chiffre à la bouche : 40%. Comme l'augmentation, selon elle, des impôts parisiens sous Delanöe. «Ces chiffres, affirme la candidate UMP, ils viennent de la ville de Paris même. Moi, tous mes chiffres sont vérifiés.» Faux, rétorque Anne Hidalgo. La candidate PS concède deux hausses de 8% et 9% des impôts locaux, et la mise en place d'une taxe de 3%. Verdict moqueur : «Il suffit de savoir compter : 9 + 8 ce sont les deux augmentations qu'il y a eu en 2009 et en 2010, plus 3% la création d'une taxe départementale, ça ne fait pas 40%.»
DESINTOX
Essayons d’arbitrer. D’où vient, d’abord, le chiffre de NKM ? Selon l’équipe de la candidate, il s’agit de l’évolution des recettes fiscales entre 2001 et 2013. Des chiffres que l’on peut effectivement trouver en ligne dans les rapports financiers de la mairie. Premier souci, si l’on compare ces recettes fiscales (2,329 milliards d’euros en 2001 et 3,052 milliards en 2012), on constate une hausse de 30% plutôt que de 40%. Mais, surtout, l’indicateur des recettes fiscales ne traduit pas forcément l’évolution du niveau d’imposition - il mesure l’évolution du produit fiscal. Or ce dernier dépend de plusieurs paramètres. Paris a par exe