La grogne monte dans la droite parisienne. Un parlementaire parisien parle de «fronde des élus contre NKM», un maire d'arrondissement raconte une «bataille souterraine entre les anciens et les modernes» et un autre constate : «Pour l'instant, ça ne se passe pas bien, il y a des bagarres dans les deux tiers des arrondissements»...
Pas facile de bouger les lignes, Nathalie Kosciusko-Morizet, autoproclamée candidate du «renouvellement», ne peut que le constater depuis qu'elle est entrée dans le vif de sa campagne: la constitution des listes dans les arrondissements. Comme Anne Hidalgo, qui s'oppose aux éléphants PS de la capitale, la candidate UMP doit affronter les dinosaures de son parti. Elle qui se réjouissait d'être «libre et affranchie» au lendemain de la primaire, doit dénouer d'inextricables intérêts particuliers, arrondissement par arrondissement. «Certains ont des bâtons dans les roues, et d'autres des barons», ironise Brigitte Kuster, maire du XVIIe arrondissement et proche de la candidate.
Dans le XIVe, où NKM a élu domicile et s'est déclarée tête de liste, l'UMP Marie-Claire Carrère-Gée est déjà partie en campagne contre elle. Dans le Ve, où elle rêverait d'installer une candidate de la société civile, Jean Tiberi, 78 ans, fait de la résistance. Persuadé que les élections se gagnent sur son nom, il pousse son adjoint et fils, Dominique. Dans le VIIIe, François Lebel, que NKM a décidé d'évincer au nom du renouvellement,