Où sont les «sorties de crise» ? Un premier registre de solutions est connu. Promu par la plupart des dirigeants politiques de gauche ou de droite, il repose sur une vision économique et propose donc en réponse des politiques économiques. Entendu depuis la crise des subprimes en 2008, il ne parvient cependant pas à épuiser la défiance française. Le sondage Viavoice publié ce samedi par Libération indique que les trois quarts (73%) des Français ne sont toujours «pas confiants» pour leur avenir et celui de leur pays.
Spirale. Il existe une seconde vision des «sorties de crise», moins connue, mais dont l'audience au sein de l'opinion est révélée par cette étude. Pour les Français, la crise n'est pas uniquement imputable à des dérèglements économiques. Les personnes interrogées expriment le sentiment d'une «France bloquée», entraînée dans une spirale de difficultés croissantes (augmentation des prélèvements, du chômage, du coût de la vie, des injustices) dont les politiques de gauche ou de droite ne paraissent pas en mesure de venir à bout. Une perception qui explique, pour une large part, l'ampleur de la défiance persistante en ce qui concerne l'avenir du pays.
Dès lors, pour sortir de la crise, les Français privilégient une voie globale, dont les acteurs seraient tout d’abord «les gens, par eux-mêmes» (46%), «les dirigeants politiques» (44%) et «les entreprises» (41%). La confiance accordée à ce triptyque d’acteurs (citoyens-politiq