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reportage

L'internationale communiste se retrouve à La Courneuve

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Déambulation dans les stands des partis communistes de tous les pays, réunis ce week-end à la Fête de l'Humanité.
A la Fête de l'Huma, le 13 septembre 2013. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 14 septembre 2013 à 9h42

A ceux qui croient en la «fin de l’histoire» et la victoire absolue du capitalisme suite à l’effondrement de l’URSS, un détour par les allées du village international de la Fête de l’Huma, suffit à espérer (ou désespérer) : le socialisme est toujours vivant. Plus grand rassemblement communiste en Europe, la Fête de l’Humanité est devenu un rendez-vous annuel incontournable. Déambulation au milieu de ces camarades de tous les pays pour une plongée dans l’actualité internationale vue par les communistes.

Passage obligé par les départements d'Outre-mer ou plutôt «les territoires colonisés» comme les décrit une militante du Parti communiste martiniquais en pleine préparation d'accras de morue. «Nous luttons depuis les années 1950 pour la décolonisation et l'émancipation de nos peuples opprimés.» Chaque DOM-COM a son parti communiste autonome car c'était «une volonté» de la direction nationale qui incitait pendant la guerre froide les parti ultramarins à devenir totalement autonomes. «Au nom du droit à l'autodétermination des peuples», tonne un militant arborant un tee-shirt à l'effigie du poète de la négritude, Aimé Césaire. Autodétermination : c'est le sujet qui anime, quelques mètres plus loin, le stand du Parti travailliste de Kanaky (Nouvelle-Calédonie). Ngaiohni Charles, un Kanak, trône sur sa chaîne au centre de la petite tente qui croule sous les drapeaux des indépendantistes. «2014 sera une échéance importante pour notre pays, c'est